Créé vers la fin des années 70 par General Motors, le pot catalytique ou catalyseur a révolutionné le monde de l’automobile. Néanmoins, c’est en 1993 qu’il est devenu obligatoire en Europe, avec l’instauration de la norme EURO 1. Le pot catalytique détient un rôle clé pour le mécanisme du moteur, celui de dépolluer les rejets de gaz nocifs émanant de la combustion tels que les hydrocarbures imbrûlés (HC), le monoxyde de carbone (CO) et les oxydes d’azotes (NOX). Mais encore, lorsqu’il s’encrasse, la consommation de carburant s’en trouve augmentée, tandis que la performance et la puissance du véhicule diminuent.
Fonctionnement du catalyseur
Le pot catalytique est composé d’une structure céramique en forme de nid d’abeille, la surface catalytique, logée dans une chambre en acier inoxydable. Cette surface dispose également de fines pellicules de différents métaux précieux qui décomposent les molécules de gaz, permettant ainsi d’éliminer jusqu’à 90 % les substances nocives et de les transformer en gaz inoffensifs. En général, ce processus de transformation n’est optimal que lorsque le pot atteint une température de 400 °C, après que la voiture ait bien monté en température. Le catalyseur se situe souvent en fin de ligne du circuit d’échappement, près de la sortie.
Sa durée de vie estimative
À l’origine, le pot catalytique est prévu perdurer pour toute la durée de vie du véhicule. Mais en pratique, le catalyseur n’excède pas souvent une moyenne de 140 000 km, et ce, en fonction de l’entretien du véhicule et du style de conduite. En effet, il dépend en partie du bon fonctionnement des autres éléments du moteur, ainsi que des conditions d’utilisation de la voiture, le fait de rouler trop souvent en bas régime et pour des trajets couts entraine son vieillissement prématuré.
Comment détecter un pot encrassé ?
Lorsqu’il y a un souci au niveau du catalyseur ou bien que ce dernier se bouche, le premier signe est une perte de puissance du moteur, il ne parvient pas à monter correctement dans les tours. Il arrive aussi que le moteur s’étouffe et finit par se caler. Une surconsommation de carburant se constate également. Par ailleurs, des bruits métalliques au niveau du catalyseur peuvent s’entendre lorsque le moteur est en marche, en même temps que de la fumée opaque peut ressortir du pot d’échappement.
Quelles sont les solutions pour y remédier ?
En fonction de l’état du catalyseur, trois options peuvent se présenter. La première relève d’un traitement à l’hydrogène. Le décalaminage par hydrogène se fait par des professionnels, il permet d’éliminer les encrassements au niveau du pot catalytique. En outre, il peut également être effectué à titre préventif tous les 12 000 à 13 000 km. Une autre solution plus coûteuse consiste tout simplement à remplacer le pot catalytique. La troisième option est interdite par la loi, néanmoins pratiquée par certains conducteurs qui recherchent avant tout la performance. Elle consiste à remplacer le catalyseur par un « tube afrique », appelé également décatalyseur pour sa propriété qui ne dépollue en rien les gaz nocifs. Il est à noter qu’un véhicule qui ne dispose pas de pot catalytique ne peut se présenter au contrôle technique en Belgique.