Les 5 niveaux des voitures autonomes

Si vous suivez de près l’actualité automobile, vous entendez beaucoup parler des voitures autonomes que l’on nous promet sur nos routes très bientôt. Dans la pratique, ces voitures «sans conducteur» seront en fait le cinquième stade de déploiement de la conduite autonome, qui en est au niveau 3 sur les modèles les plus aboutis commercialisé aujourd’hui. On vous explique tout ça !

Au départ, il y a l’automobile telle que nous la connaissions jusqu’au début des années 2000, avec un conducteur qui est en charge de toutes les commandes à bord : accélération, freinage, changements de vitesse, manœuvre, parking, etc. Le système électronique embarqué peut prévenir le conducteur par des messages visuels ou sonores (alerte de franchissement de ligne, alerte d’angle-mort…) mais ne peut intervenir à la place du conducteur. C’est ce que certains appellent le «Niveau 0»

Niveau 1

La conduite autonome de Niveau 1 est caractérisée par la gestion autonome de la vitesse OU de la direction du véhicule. L’exemple le plus probant de conduite autonome de niveau 1 est le régulateur de vitesse adaptatif. En fonction du trafic et des véhicules qui précèdent, la voiture adaptera automatiquement sa vitesse mais ne se chargera jamais d’effectuer une manœuvre de dépassement (par exemple).

Niveau 2

Le Niveau 2 de la conduite autonome est atteint lorsque la voiture peut gérer d’elle-même la vitesse et la direction. Le conducteur garde toutefois un rôle de supervision et doit être prêt à tout moment à reprendre la main en cas de défaillance du système.
L’Autopilot de Tesla ou l’Intelligent Drive de Mercedes se classent dans cette catégorie. Sur voie rapide, l’un et l’autre permettent à la voiture de se conduire «toute seule», le système adaptant automatiquement la vitesse et la trajectoire au tracé de la route. Lorsque le conducteur, qui est invité à garder les mains sur le volant, appuie sur la commande de clignotant, la voiture se montre capable de changer de bande et d’effectuer une manœuvre de dépassement d’elle-même.

Niveau 3

Au Niveau 3, la conduite autonome peut se passer totalement d’intervention humaine dans certaines conditions bien définies ; permettant au conducteur de vaquer à d’autres occupations.
A titre d’exemple, on peut citer la fonction «Embouteillage» du Volvo XC90 ou l’ «AI Traffic Jam» de la nouvelle Audi A8. L’une et l’autre prennent en charge le démarrage, l’accélération, la direction et le freinage dans les embouteillages, jusqu’à 60km/h, laissant le conducteur libre de lire son journal, de répondre à ses mails, de consulter son smartphone, etc. Dans les pays qui le permettent en tout cas.

Niveau 4

Le Niveau 4 permet à la voiture de se déplacer seule, sans conducteur à bord, dans certaines situations prédéfinies. L’Automated Valet Parking de Mercedes, actuellement en test à Stuttgart entre dans cette catégorie. La voiture est capable d’aller chercher une place de parking et d’y entrer d’elle-même ; et de revenir vers son propriétaire lorsque celui-ci «l’appelle».

Niveau 5

Le Niveau 5 représente la voiture autonome telle que l’on se la représente, capable de se gérer seule dans la circulation, et de déposer ses occupants où ils le désirent sans que ceux-ci n’aient à se soucier de quoi que ce soit. Une pure utopie il y a quelques années encore, que tous les constructeurs nous promettent aujourd’hui pour la prochaine décennie ! Mais si la mise au point des systèmes va bon train, encore faudra-t-il que la législation change pour permettre à ces voitures de circuler «en toute liberté».