Avec la mode des «Youngtimers», ces automobiles trop jeunes pour être anciennes, et trop anciennes pour être modernes, les véhicules immatriculés en plaque «O» se multiplient sur nos routes. Mais est-il permis de rouler au quotidien avec un ancêtre ?
Avant 2013, la législation sur ce sujet était très claire : rouler avec une plaque ancêtre n’était permis que lors d’un essai routier dans un périmètre limité ou pour se rendre à une manifestation ou chez son garagiste. Cela compensait l'absence de contrôle technique simplifié, et justifiait les taxes très réduites dont jouissent les voitures anciennes.
Depuis quatre ans toutefois, la loi s’est considérablement assouplie, au point que beaucoup se sont laissés tenter par une plaque «O» - et les avantages cités ci-dessus qui vont avec - sur leur véhicule habituel.
Il reste toutefois quelques contraintes qui privent les ancêtres d’un usage quotidien : il est strictement interdit de se rendre au travail ou de conduire/rechercher ses enfants (voire se rendre) à l’école avec un véhicule immatriculé en ancêtre. De même, le véhicule ne peut servir à des fins professionnelles, ni être lourdement modifié.
En cas de contrôle, vous risquez une amende voire, dans certains cas, la confiscation de la plaque ou du véhicule. En outre, en cas d’accident sur le chemin du travail ou de l’école, votre assurance pourrait refuser d’intervenir.
Enfin, un point nouveau est à prendre en compte : avec la mise en place des zones à faibles émissions, certaines zones urbaines seront prochainement interdites aux ancêtres, à moins de s’acquitter de redevances aux montants rédhibitoires.